Trois peintres Clodoaldiens (habitant Saint-Cloud) Damien Vervust, Val R et Thierry Le Goff et une peintre marnoise (Marne-la-Coquette) Jo Basset exposent du 21 octobre au 14 novembre.
Ne ratez pas le vernissage qui aura lieu samedi 24 octobre à partir de 16h30. Attention, ça pourrait vous plaire… Certaines toiles ont été vendues dès l’accrochage…
A mi-chemin entre naïveté et sophistication, Jo Basset nous emmène dans un autre monde. Ses personnages évoquent simplicité et joie de vivre. Ancienne élève de l’académie Julian, elle a été reçue première en dessin, pourtant ses parents préféraient la savoir institutrice. Elle obéit mais continue à peindre. Certains d’entre vous l’on peut-être croisée comme directrice d’une école maternelle toute proche ! C’est d’ailleurs ainsi que ce groupe de quatre peintres s’est formé : elle a reconnu lors d’un vernissage au Mille Feuilles Sullivan Damien Vervust, père d’enfants qu’elle avait accueilli dans son école quelques années plus tôt ! Elle a donc aussi une très bonne mémoire 🙂 Ils venaient tous les deux pour me proposer d’exposer… Et les voilà ensemble à l’affiche ! Peut-être que le Mille Feuilles aurait aussi pu s’appeler Bouillon de culture.
La Mer du Nord et la Méditerranée sont deux pôles nourriciers dans l’œuvre de Damien Vervust, artiste aux origines flamandes dont les pas reviennent immuablement chaque été depuis une trentaine d’années vers les plages du Sud. C’est là qu’il a commencé à glaner dans le sable les galets, coquillages, feuilles desséchées ou bois flottés qui interprètent souvent les histoires de ses toiles. Une quête des trésors rapportés par le ressac, qu’il poursuit pendant les autres saisons dans les infinis paysages de brume, de ciel et d’eau des plages du Nord.
Sa recherche plastique et graphique relie indissociablement l’être à l’environnement et nous livre les contours d’une humanité forte dans sa détermination à trouver une vérité, fragile dans ses incertitudes quant aux chemins à emprunter. Dans cette expression symbolique, minéral et végétal constituent une matière première originale, qui signe désormais un style bien reconnaissable.
Avec des précautions d’archéologue, Damien Vervust gratte, ponce, morcelle ou assemble ses précieuses récoltes maritimes, creusant du même geste la trace de ses émotions pour en mettre à jour les racines. Son élan créatif transforme cet alphabet épars en un langage universel. Ses tableaux donnent à lire des joies comme des peines, des élans d’enthousiasme qui surmontent des peurs, des équilibres fragiles, des fêlures et des constructions. Ils parlent de la vie.
Ces œuvres à première vue abstraites sont porteuses de messages plus concrets qu’il n’y paraît quand on s’immerge au cœur de leur univers minutieusement travaillé. Si le noir y impose souvent sa force symbolique, c’est peut-être pour mieux exalter la lumière des éclats d’or, de bronze ou d’argent qui rehaussent çà ou là un détail. Les nuances incertaines de glacis subtils et la fluidité des vernis appliqués sur la matière diffusent un équilibre apaisant dans de grands formats carrés. C’est beau, tout simplement.
Marie Menahem-Kemmel
C’est adolescente que Val’R a découvert l’Art, au gré d’une rencontre avec l’Art viennois de la Sécession. Elle a d’abord choisi la voie du design sous toutes ses formes en laissant sa créaticité s’exprimer au travers de son métier. Nourrie pendant 15 ans par des savoirs et vibrations d’un professeur issu des Beaux Arts de Toulouse, à l’affut de toutes les expressions de multiples maîtres, elle a développé différentes influences qui ont fait murir son énergie créatrice. Val’R construit progressivement sa démarche artistique et définit l’émotion voulue dans ses créations en gestation. Les opportunités de la vie lui permettent de reprendre en 2010 le chemin des pinceaux pour délivrer le flot des émotions vécues, la puissance et les désirs intérieurs sur la toile, le verre et le plexi… Né de la passion pour les reliefs, son art se définit en 3 dimensions. Sa particularité, sa »patte » : le jeu unique du plexi peint en superposition de sa toile peinte pour jouer sur les brillants et les mats, les ombres portées… 2 tableaux qui ne font qu’un pour des effets en volumes et en contrastes.
La peinture de Thierry Le Goff est instinctive, « chaque oeuvre est un chemin inconnu ». Il pratique la peinture au couteau depuis une vingtaine d’années. Technique apprise à l’atelier du Lunain à Paris, il en aime la matière, l’épaisseur et la vibration. En 2015, son travail a été marqué par la « Verticalité », synonyme d’être debout, malgré les écueils de la vie, de la force de la vie, de l’énergie vitale et de l’élévation à laquelle nous aspirons. Il n’a pas été question de couleurs dans les papiers fournis par Thierry… Pourtant, je crois que sa palette de couleurs apporte de l’énergie et met debout ! A vous de juger !